IGRETEC a 70 ans : 2002, le Bois du Cazier

Article publié le 27 octobre 2016 dans 70 ans, Igretec, News

Il y a 70 ans, le 30 juin 1946, l’IEGSP (Union Intercommunale pour l’Etude et la Gestion des Services Publics à caractère industriel et commercial), ancêtre d’IGRETEC, était créée sous l’impulsion de 70 communes.

A cette occasion, vous découvrirez chaque semaine un trait de notre histoire au travers de photos et vidéos.

Pour cette dix-huitième publication, intéressons-nous à l’une des réalisations les plus emblématiques de la région : le Bois du Cazier.

Un peu d’histoire

L’origine du nom « Bois du Cazier » provient de l’union de la propriétaire du « Bon Bois » de Marcinelle avec le Baron de Cazier, au XVIIIième siècle. Les bois sont alors désignés comme étant les « Bois de Cazier ». Le nom va ensuite évoluer vers « Bois du Cazier ».

Dès 1822, une mine charbonnière y est exploitée, mais ce n’est qu’en 1874 que le charbonnage prend le nom de Bois du Cazier. Le Cazier devient, après le rachat par les Charbonnages d’Amercoeur en 1899, l’un des charbonnages les plus productifs et les plus modernes du Pays de Charleroi.

Néanmoins, le site connait durant son activité deux catastrophes importantes : en 1930, 16 mineurs y trouvent la mort suite à un coup de grisou et en 1956, ce sont 262 mineurs qui ne remontent pas. Le Bois du Cazier cesse définitivement son exploitation le 9 décembre 1967, après 145 années d’activité.

Télésambr

Réhabilitation du patrimoine

En 1994, dans le cadre de Charleroi Futura et de l’axe Prométhée, la Région Wallonne confia à IGRETEC la réhabilitation de sites d’activités économiques désaffectés et ce, afin de permettre l’implantation de nouvelles activités en renforçant, notamment, l’attractivité et l’image de la région carolo.

A cet égard, notre intercommunale dut établir une liste des sites prioritaires ainsi que réaliser des études de faisabilité visant à définir la nature des réhabilitations, ce qui fut fait pour le Bois du Cazier ainsi que d’autres sites comme celui d’Hainaut-Sambre où se situe la Plate-forme Multimodale de Charleroi-Châtelet, l’ancien charbonnage du Roton reconverti en micro-zone d’activités économiques, ou prochainement, le site « Surschiste » destiné à devenir, également, une micro-zone d’activités économiques.

Projet de requalification du Bois du Cazier -1994

Projet de requalification du Bois du Cazier -1994

Lieu de commémoration et de vie

En 1998, la Région Wallonne attribua à IGRETEC et ses différents métiers la tâche de redonner vie à ce site très chargé en émotions. Notre intercommunale fut donc désignée Maître de l’Ouvrage délégué et Bureau d’études pour la restauration de ce site classé.

Architecture, stabilité, techniques spéciales, coordination de chantier, environnement, aménagement de voiries, maîtrise d’ouvrage déléguée, etc. furent mis à contribution pour redonner vie à ce lieu emblématique de notre région.

Les travaux s’effectuèrent en deux phases réparties sur les bâtiments classés et non-classés auxquels une nouvelle affectation fut attribuée, comme par exemple :

  • Le magasin qui accueille une cafétéria et un restaurant,
  • L’infirmerie et les bureaux devenus le centre de gestion du site,
  • La salle des pendus qui accueille le Musée de l’Industrie,
  • La centrale d’énergie transformée en un centre d’évènements,
  • La menuiserie qui sert de billetterie et de boutique,
  • Le bâtiment « Machine d’extraction » qui présente l’historique de la catastrophe,
  • Le carreau et les châssis à molettes qui sont le symbole de la catastrophe et donc, le Mémorial du site,
  • L’atelier de mécanique qui garde sa destination,
  • L’ancienne recette des chevalements qui fut lourdement rénovée pour faire place au musée du Verre…

Si la première phase des travaux fut terminée en 2002, date de son ouverture au public, la phase la plus marquante dans l’esprit des carolos fut, sans aucun doute, la destruction de la Tour Foraky le 16 avril 2004. Monument du patrimoine carolo, cette tour, qui n’existait pas au moment de la catastrophe contrairement au puits Foraky, fut démolie afin de faire place aux autres phases de réhabilitation du site.

C’est en 2007, 40 ans après la fermeture du site, que furent complètement terminés les travaux de réhabilitation du site, laissant place à un lieu de mémoire et touristique attirant plus de 50.000 visiteurs par an.

Galerie photos

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